there's a fire starting in my heart — swan

Comme chaque lundi matin, Swan commence sa semaine par un entraînement de lacrosse matinal. Il ne faut pas avoir peur de sortir du lit à l’aube lorsqu’on fait partie d’une équipe sportive à NYU ou même, dans n’importe quelle autre université. Puis, lorsque les entraînements n’ont pas lieu tôt le matin, ce sont les matches qui se déroulent tard le soir. Bref, il vaut mieux que ce soit une passion et fort heureusement, pour Swan, c’est le cas. Ce n’est pas juste un sport dans lequel il excelle et qui lui a permis d’obtenir une bourse dont il n’a même pas besoin. C’est avant tout un moyen pour lui de décompresser. C’est peut-être cliché mais lorsqu’il est sur un terrain de lacrosse, il va tout de suite mieux Swan. Du moins, jusqu’à ce qu’un adversaire se croit suffisamment bon pour le faire chier. Lorsque ce cas de figure se produit, l’ukrainien se donne un malin plaisir à l’humilier parce qu’il est bon, Swan, excellent même. Et humilier les mecs qui se croient plus forts que lui, ça aussi c’est un véritable plaisir pour l’étudiant. En gros, le lacrosse lui apporte plein de choses positives. Donc, bien souvent, les lundis qui suivent une victoire – comme celle de ce week-end – Swan commence la journée de bonne humeur. Bon, chez lui, au final il n’y a pas grand-chose qui change. Il est difficile à cerner le gamin, peu expressif alors il faut le connaître, être observateur et remarquer les petits détails qui indiquent une bonne humeur particulière. Cette bonne humeur ne s’estompe pas lorsqu’il aperçoit Zara assise sur un banc. Pourtant, ça pourrait. Il n’a plus vu la demoiselle depuis la pluie d’étoiles où elle n’était pas des plus agréables. De toute évidence, la brunette n’a pas apprécié qu’il la fasse attendre et comme le bon crétin qu’il peut être, il n’a rien arrangé en expliquant son retard. Franc, il lui a tout bonnement avoué avoir été retardé par une autre fille. Bien sûr, Zara n’a pas apprécié et la fin de soirée s’est révélée bien moins festive que prévue. Ça l’a bien frustré, Swan. Il aime le sexe avec son amie alors forcément, en être privé, ce n’est pas quelque chose qu’il affectionne. Il préfère de loin s’amuser avec Zara que se la mettre derrière l’oreille ! Elle sait y faire, il faut dire. La seule avec qui il couche régulièrement. Il ne s’en lasse pas. Qu'est-ce que tu m'veux Swan? Le gamin affiche un sourire en coin alors qu’il n’y a rien d’amusant dans ce début de conversation. Dire bonjour ? Discuter ? qu’il répond, jouant l’innocent. Puis sans lui demander son avis, il s’installe à ses côtés ruinant complètement son moment de tranquillité. Il aime la faire chier, faut-il encore le rappeler ? Tu t’fais rare ces derniers temps. Il sait qu’il lui tend une sacrée perche mais surtout, il sait que cette simple remarque risque d’agacer la jeune femme et c’est plus fort que lui. Il aime la faire sortir de ses gonds.

J'ai autre chose à foutre de ma vie que perdre mon temps avec toi. Malheureusement pour Zara, Swan en a décidé autrement. Etant de bonne humeur, il peut encaisser les piques de la demoiselle un bon moment avant de craquer et de jeter l’éponge. Aujourd’hui, il est même prêt à parier qu’elle cédera et rendra les armes avant lui. Certes, Swan est un connard doublé d’un abruti de temps à autre mais lorsqu’il le veut, il sait également être gentil. Un gentil auquel Zara a bien du mal à résister. Il en a conscience et n’hésitera pas à s’en servir pour la pousser à lui parler. Après tout, c’est comme ça que ça fonctionne entre eux. La plupart du temps même si rien ne les oblige à en arriver là, ils rentrent dans un rapport de force jusqu’à ce que l’un des deux déclare forfait. Là, Swan ne demande pas grand-chose, il veut juste discuter. Il veut une discussion des plus banales avec une amie. Une amie qui ne sera jamais qu’une simple amie mais une amie quand même. C’est pas très gentil, ça, qu’il répond d’une voix calme en posant une main sur sa nuque. Une nuque qu’il caresse doucement. Sérieusement, bouge de là, j'ai absolument rien à te dire. Les lèvres de l’ukrainien s’étirent dans un sourire malicieux. Il a gagné et cette fois-ci, ça ne lui a pris qu’une poignée de secondes. Sa simple présence a suffi à énerver Zara. Loin d’être vexé, au contraire, le gamin est amusé. L’une de ses mains se pose sur le gobelet qu’elle tient. Vif, il le lui pique avant de le porter à ses lèvres. Du café. Il ne s’attendait pas à autre chose de la part de Zara. A coup sûr, elle a veillé tard une nouvelle fois à cause de son « travail ». Swan se débarrasse rapidement de cette pensée, loin d’être fan de ce que fait la jeune femme pour vivre. Zara tente de récupérer sa boisson mais Swan, agile, l’en empêche. Il ramène le gobelet dans la direction opposée de la demoiselle, sur sa gauche tandis que Zara est assise à sa droite. Tu veux bien arrêter de faire la gueule pour rien ? Je l’ai même pas pécho cette meuf. Et le voilà qui met les pieds dans le plat avec un tact qui lui est propre, c’est-à-dire aucun. Il a conscience que ça ne pourrait que l’énerver encore plus mais il s’en moque. Ce soir-là, il n’y a qu’une seule fille qu’il voulait pécho et il partage son banc.

Heureusement qu’il est de bonne humeur, l’ukrainien. Ça lui permet de prendre la dureté de Zara à la légère. Ça et le fait qu’il sache pertinemment qu’elle ne pense pas un mot de ce qu’elle dit. Swan la connait. Si jamais elle ne souhaitait pas lui adresser la parole comme elle le prétend, elle aurait déjà quitté le banc ou l’aurait fait dégager. Elle sait être très persuasive lorsqu’elle le veut et même si l’étudiant n’est pas du genre à abandonner vite, lorsqu’il comprend que c’est mort, il jette l’éponge. C’est aussi comme ça que fonctionne leur duo : un jour, ils se veulent et le lendemain, ils se rejettent. C’est particulier, clairement malsain mais tellement addictif puisqu’aucun des deux n’a l’air décidé à couper les ponts. Je m'en tape Swan, tu fais ce que tu veux de ta vie. A nouveau, les lèvres du jeune homme s’étirent. Un sourire amusé anime son visage pourtant si neutre habituellement. Zara ment, il le sait. Il sait tout d’elle, même le pire. Elle n’a clairement pas apprécié qu’il la fasse attendre à la pluie d’étoiles pour une inconnue et Swan est convaincu que quelque part, apprendre qu’il ne s’est rien passé, lui fait plaisir. Cependant, il décide de ne rien rétorquer, laissant la possibilité à Zara de s’imaginer que son mensonge est passé même si c’est loin d’être le cas. Et je fais pas la gueule, j'ai juste pas envie de te parler aujourd'hui. Impossible de rétorquer, son attention est toute retenue par la poitrine de Zara qui se retrouve pile dans sa ligne de mire au moment où elle se penche sur lui pour récupérer sa boisson chaude. Il mate, Swan, sans même se cacher. Quoi ? Il a fait pire, surtout avec elle. Rêves, qu’il se contente de dire lorsqu’elle se penche vers lui, cherchant de nouvelles papouilles. C’est ça aussi, Swan, pas un mec câlineur et surtout pas lorsqu’elle réclame. T'es un putain de crétin, tu le sais ça? Pour simple réponse, l’ukrainien se contente de hocher positivement la tête en regardant au loin. Un crétin, il l’est. On l’a traité de bien pire et sans aucun doute qu’il y avait du vrai là-dedans aussi. L’étudiant passe un bras sur le banc derrière les épaules de Zara. Tu aimes les crétins, qu’il murmure à son oreille. Oreille qu’il mordille un court instant avant de reculer, sourire malicieux aux lèvres.

Pourquoi ça dérape toujours entre eux ? A croire qu’ils ne peuvent pas se contenter d’une simple discussion. Il faut toujours qu’il y ait plus : de l’agressivité, du jeu, des moqueries, des chamailleries, ect… Ces deux-là ne savent pas faire dans la simplicité. Ne savent pas ou ne veulent pas ? Swan ne sait pas, il suppose que c’est un mélange des deux mais honnêtement, il s’en moque de connaître la réponse. Il n’est pas du genre à se poser des questions le gamin, ça l’empêche de profiter du moment présent et clairement, le moment présent, c’est tout ce qui compte à ses yeux. Il s’en moque de demain ou même de tout à l’heure notamment quand il est avec Zara. Cette fille n’est pas comme les autres, elle le captive. Là, assis sur ce banc à ses côtés, il n’y a qu’elle. Elle et ce qu’il pourrait faire avec elle. Tu te donnes beaucoup trop d'importance. Non. Sa réponse est sans appel. Il la regarde droit dans les yeux sans montrer une once d’hésitation parce qu’il sait qu’il a raison. Il sait qu’il est important, peu importe combien de fois elle peut lui dire ou essayer de lui prouver le contraire. Il est important pour elle tout comme elle est importante pour lui mais ces deux abrutis sont tout simplement trop fiers pour l’admettre à haute voix, pire encore pour se l’admettre à eux-mêmes. Zara arbore un sourire malicieux et aussitôt, l’ukrainien comprend qu’elle a une idée derrière la tête. Une idée qu’elle ne tarde pas à mettre en place. La voilà qui se penche à nouveau, lui offrant pour la deuxième fois d’affilé une vue plongeante sur sa poitrine. On ne t'a jamais appris qu'il ne fallait pas jouer avec le feu? Swan ne peut s’empêcher de sourire, amusé. On lui a déjà dit, certes mais il n’en fait qu’à sa tête, Swan. Puis, avec Zara, tout est une question de jeu. Si un jour le jeu s’arrêtait entre eux, ça signifierait la fin de ce qui rend leur relation spéciale. Il sent sa main, il ne sent plus que ça même mais si elle croit le déstabiliser, elle se trompe. Il pose sa main sur la sienne et les ramène sur son entrejambe. Direct, il sait l’être lorsqu’il le veut. Le regard de l’ukrainien ne quitte plus celui de la demoiselle. Il pose ses mains sur les hanches de Zara pour l’obliger à s’installer à califourchon sur lui. Puis, il s’approche doucement de son cou où il fait lentement remonter le bout de sa langue jusqu’à son oreille où il murmure à nouveau : Je fais rien de ce qu’on me dit de faire et tu aimes ça. Encore une affirmation dont il est certain parce qu’il la connait. C’est si facile.

Zara à califourchon sur lui, Swan ne peut qu’apprécier la situation. Il se joue d’elle mais la demoiselle lui rend la pareille sans aucun mal. Ils pourraient se fatiguer de ce petit jeu qui dure entre eux depuis si longtemps mais ce n’est pas le cas. Au fond, l’ukrainien ne sait pas si un jour, il pourrait se lasser de la présence de son amie dans sa vie, peu importe ô combien leur relation peut être agaçante à certains moments. Ce n’est pas que du positif, du plaisir et de la rigolade. Il y a aussi des engueulades, des coups bas mais à l’heure actuelle, il continue de penser que ça en vaut la peine. Les mauvais moments ne font pas le poids contre tout le reste. Cette fille est le meilleur coup de sa vie. Pour certains, c’est loin d’être un compliment mais à ses yeux, ça en est un. Ce n’est pas évident de trouver quelqu’un qui comprenne et satisfasse ses besoins. Zara le fait à la perfection et si elle aussi est toujours là, présente dans sa vie malgré les mauvais côtés de leur relation, c’est qu’il ne doit pas la décevoir non plus.
Je ne te permets pas de m'attraper comme ça. Il se le permet tout seul, Swan. Il n’attend pas son improbation. Puis, elle est à peine crédible, elle qui profite de sa position pour passer ses mains sur son torse, sous ses vêtements. Ses mains sur sa peau, un contact si habituel mais si bon à la fois. Ses ongles prennent le relais, lui donnant la chair de poule sous sa veste aux couleurs de NYC. Le regard perçant que lui offre Zara l’excite plus qu’il ne l’impressionne. Zara est dominatrice, Zara est pleine de caractère et bon dieu, ce qu’il aime ça ! Il accueille son baiser avec plaisir, le partageant avec intensité. Pourtant, elle y met fin trop rapidement, attrapant sa lèvre avec ses dents ce qui le rend dingue. La seconde d’après, elle s’éloigne et se lève du banc. Zara qui passe du chaud au froid, une habitude. Elle le chauffe et il le sait. Il attend sa prochaine remarque, sûrement subtile mais très expressive à la fois. Rien que le regard qu’elle lui lance ne laisse aucun doute sur ce qu’elle veut. Vraiment dommage que mon cours commence bientôt, qu’elle lâche à son oreille et ça le fait doucement sourire, Swan. Il sait qu’elle n’a aucune intention d’assister à ses cours aujourd’hui, du moins pas celui-ci. Zara est une vraie touriste sur ce campus. A se demander pourquoi elle s’est inscrite à NYC mais c’est un autre débat, un débat que Swan n’a aucunement l’intention de lancer. L’ukrainien la regarde s’éloigner, matant son derrière plus qu’avantageux. Sans y réfléchir bien longtemps, il récupère son sac, le jette sur son dos et rattrape Zara. Il passe un bras autour de ses épaules, collant son torse contre son dos. Fais pas genre, Zara. Je sais ce dont tu as envie et c’est pas d’aller en cours. Sa main descend sur sa taille et il la fait se retourner. A son tour de l’embrasser, un baiser fougueux qui ne laisse décidemment plus aucune place au doute. Suis-moi, qu’il susurre une fois leurs lèvres décollées. Il l’entraîne jusqu’au complexe sportif qu’il vient de quitter, dans un local de stockage plus précisément. Rien de bien spacieux mais il sait qu’ici, ils seront tranquilles et les matelas de gym feront très bien l’affaire pour accueillir leurs ébats. L’ukrainien laisse son sac tomber au sol, ses mains se posent instinctivement sur les hanches de la belle, l’une ne tardant pas à descendre sur ses fesses. A nouveau, il l’embrasse avec envie. Tout est une question d’envie avec Zara et à l’heure actuelle, il a très envie d’elle.